Le
jeu de la Tria.
Beaucoup sans le savoir auront joué à dames ou aux échecs sur un damier qui présente sur l'autre face les lignes typiques du jeu de la Tria.
Ce jeu était pourtant déjà connu au temps d'Homère.
Il est semblable aux jeux de dames et d'échecs dans ce sens qu'il se joue à deux et avec des poins. Il en diffère parce qu'il est composé de lignes et non de cases.
Trois carrés concentriques sont reliés par des lignes comme le montre la figure ci-dessous :
Les lettres n'ont été ajoutées que pour faciliter l'explication du jeu.
Chaque joueur, au début de la partie, possède neuf pions (les blancs et les noirs). Il dispose chacun de ses pions sur une intersection libre.
Il peut déplacer ensuite ses pions d'un croisement à un autre croisement adjacent (c'est à dire relié par une ligne) et libre. Par exemple de E, il peut aller en B, D, F ou H.
Le but du jeu est de disposer trois pions sur une même ligne horizontale ou verticale.
Celui qui réussit a alors le droit de capturer et d'ôter de l'échiquier un des pions de l'adversaire.
Le gagnant est celui qui réussit à prendre 7 pions à l'adversaire. Celui-ci n'en ayant plus que 2, il n'est plus en mesure d'en aligner 3.
Salizzada San Pantalon, 111
Au beau milieu de la rue, on peut voir gravé sur une dalle de la 15ème rangée de pavés l'échiquier d'un jeu de la Tria..
Bateliers, porteurs avaient choisi de graver le jeu pour se divertir et ainsi éviter de retracer à la craie le damier lorsqu'ils voulaient se divertir.
Ce n'est pas le seule endroit de la ville où subsiste encore les traces de ce jeu.