IL FORNARETTO DI VENEZIA

 

Selon une légende, Pietro Tasca, garçon boulanger (fornaretto), découvre le cadavre du noble Alvis Guoro, alors qu’il livrait le pain à l’aube d’un jour de l’hiver 1507.

Surpris près du corps, il est arrêté, torturé, jugé coupable et condamné a être exécuté entre les deux colonnes de la Piazzetta.

Toujours selon la légende, un domestique de Ca’ Barbo tente d’arrêter le bourreau au moment de l’exécution , criant que son patron vient d’avouer le crime. Confession trop tardive car sous prétexte qu’un des leurs avait été assassiné, la noblesse saisissait l’occasion pour réprimer le peuple vénitien.

L’erreur fut reconnue plus tard et, comme pour s’excuser, on installa en l’honneur de Pietro deux lampes votives sur le côté sud de la basilique Saint-Marc, entre deux arcs de l’étage supérieur, lampes qui restent allumées du crépuscule à l’aube.

La légende donna naissance à un drame théâtral écrit par Francesco dall’Ongaro, à divers romans pseudo-historiques, des bandes dessinées, des romans-photos, et fut portée sept fois à l’écran.

La plus célèbre version étant celle tournée en 1963 par Duccio Tessari, avec Michèle Morgan, Jacques Perrin et Stefania Sandrelli. Le titre français du film était : Le procès des Doges.

Un autre film tourné en 1939 avait pour protagoniste Roberto Villa.