LES CEINTURES


Les anciens vénitiens, et surtout les dames, se serraient les flancs avec des ceintures munies de boucles où elles accrochaient leurs bourses et d'autres ornements.
Cela nous permet de nous transporter par la pensée aux reproches que faisait Cacciaguida aux dames florentines. Francesco Sansovino y fait référence dans ses "Choses de la noblesse" disant que les femmes se serrent la taille avec des ceintures très riches, aux quelles elles attachent bourses ou étuis avec des couteaux ou cuillères de grande valeur, à la manière des germaniques. En l'an 1334, on décida que la valeur des ceintures ne devait pas dépasser 6 ducats, celle des gaines, des couteaux, des boucles…5 ducats. Une autre loi de 1476 interdisait que la boucle et sa ceinture dépassent 15 ducats.
Les ceinturiers tenaient boutique près des Mercerie à S. Giuliano, non loin des fabricants de boucles (Fiuberi), qui donnèrent leur nom à la calle Fiubera, appelée pendant un temps Rue des Arméniens parce que toute proche de l'hospice et de l'église des Arméniens.
Cet art (ce corps de métier) avait son école de dévotion à San Felice, près de l'église, et se recommandait à la Vierge montée au ciel.